Autour du domaine de Meyney, s’est construit le prestigieux vignoble de Saint-Estèphe. Ces terres, dès le mitan du XIIIe siècle, furent l’objet des soins des moines cisterciens qui en firent l’une des toutes premières exploitations vinicoles structurées du Nord Médoc. Longtemps convoité par les grands bourgeois et aristocrates de Bordeaux, le vignoble est retourné dans le giron des hommes d’église par le leg de Pierre Forthon aux Pères Feuillants en 1625, date officielle de la création du Domaine. Le terme « château » fut accolé à Meyney par la famille Luetkens au XIXe siècle, une entrée dans la modernité́ grâce à une lignée de femmes inspirées. En 1919, les Cordier, puissants négociants, acquièrent la propriété et donnent aux vins de Meyney une réputation et une distribution internationales. Depuis le rachat par le groupe Crédit Agricole en 2004, la belle endormie a été réveillée sous la houlette de Anne Le Naour.
C'est le temps des Cisterciens et du prieuré́-grange de Coleys de l’Abbaye de Faise.
Premier vignoble planté à Saint-Estèphe mentionné dans les archives départementales de la Gironde en 1276, il a alors pour nom Prieuré-Grange de Notre-Dame de Coleys et dépend de l’abbaye cistercienne de Faise. Les moines choisissent ces terres pour leur proximité à l’estuaire, leur croupes dominant le fleuve et les potentiel pédologique des sols.
Le seigneur Pierre Geneste de Favars - conseiller, notaire et secrétaire du roi- se porte acquéreur de la propriété le 11 décembre 1564. Maire de Bordeaux, il donne une notoriété́ de premier plan au domaine de Meyney qui devient vite un symbole de sa grande influence dans le bordelais. Son fils, Gilles Geneste de Favars, vend ensuite le domaine à Clemens Raymond, greffier de Lesparre, en 1593 lequel le lègue à ses neveux en 1605, Pierre et Simon Forthon, eux aussi magistrats au Parlement.
Geneste de Favars (1564-1593)
Clemens Raymond (1594-1604)
Les frères Forthon (1605-1624)
La terre de Meyney renoue avec ses origines religieuses lors du leg des parts de Pierre Forthon aux moines Feuillants en 1625 à la condition que les moines y donnent le culte. Ces derniers, conscients du haut potentiel du site, ignorent les conditions testamentaires, s’empressent de racheter le reste du domaine à Simon et s’endettent pour en faire un domaine modèle. Le Prieuré de Meyney devient alors très vite le premier revenu des pères Feuillants de Bordeaux.
Fins agronomes, ce sont eux qui développent, pendant plus de 150 ans, le travail de la vigne et l’outil de production. Eux encore qui, dès 1625 bâtissent la « maison du Meyney », dont la construction s’achève en 1662.
BARONS DU SAULT ET LES COMTES DE FUMEL
Jean-Jacques Luetkens acquiert en 1791 Meyney et développe avec passion les infrastructures et le vignoble. A son décès, sa femme, Louise, succède aux destinées du domaine et en incarne l’âme pendant plus de 40 ans.
Les protestants Luetkens (1791-1819)
Louise Luetkens (1820-1861)
Les barons du Sault et des comtes de Fumel (1862-1900)
Elle veille à l’équilibre permanent entre les deux propriétés de la famille, La Tour Carnet et Meyney. Les gendres - les Fumel et Du Sault, puis le fils Guy-Olivier du Sault - dirigent successivement le domaine jusqu’à la quatrième génération. La Grande guerre a raison de leur détermination et Guy-Olivier du Sault cède le domaine en 1919.
En 1919, Désiré Cordier acquiert le Château MEYNEY, une propriété qu’il convoitait depuis de nombreuses années. Dans les années 20, Désiré Cordier - négociant réputé et propriétaire des châteaux Talbot et Gruaud-Larose - introduit par sélection massale le petit verdot, cépage alors délaissé à cause de sa maturité tardive. Il confère dès lors aux assemblages du Grand Vin profondeur et complexité.
Dans le giron des Cordier, Meyney internationalise sa distribution et acquiert une belle réputation sur le marché des « connaisseurs de grands terroirs ».
Une autre des particularités de l’ère Cordier est l’édification d’un château d’eau sur la propriété. Ce dernier rappelle l’importance de l’eau pour l’origine du site, mais aussi pour la veine d’argile bleue qui sait en redistribuer quand il faut. Construit au point culminant du domaine, il offre une vue à 360° imprenable sur l’estuaire et les parcelles de vignes. Aujourd’hui, il approvisionne le château d’une eau de grande qualité. C’est encore aujourd’hui un atout précieux pour la propriété.
Depuis la reprise en main par le groupe Crédit Agricole, l’exigence de qualité, le refus de céder aux facilités et la conscience de la haute valeur du lieu guident les pas du domaine. Sous l’égide d’Anne Le Naour, des investissements conséquents ont été consentis pour permettre à ce célèbre cru de retrouver tout son éclat et de jouer de nouveau les premiers rôles sur la scène bordelaise. Des efforts salués par la critique spécialisée qui, chaque année, attribue des notes superlatives aux vins de Château Meyney.
LES ORIGINES
C'est le temps des Cisterciens et du prieuré́-grange de Coleys de l’Abbaye de Faise.
Premier vignoble planté à Saint-Estèphe mentionné dans les archives départementales de la Gironde en 1276, il a alors pour nom Prieuré-Grange de Notre-Dame de Coleys et dépend de l’abbaye cistercienne de Faise. Les moines choisissent ces terres pour leur proximité à l’estuaire, leur croupes dominant le fleuve et le potentiel pédologique des sols.
SEIGNEURS ET BOURGEOIS
Le seigneur Pierre Geneste de Favars - conseiller, notaire et secrétaire du roi- se porte acquéreur de la propriété le 11 décembre 1564. Maire de Bordeaux, il donne une notoriété́ de premier plan au domaine de Meyney qui devient vite un symbole de sa grande influence dans le bordelais. Son fils, Gilles Geneste de Favars, vend ensuite le domaine à Clemens Raymond, greffier de Lesparre, en 1593 lequel le lègue à ses neveux en 1605, Pierre et Simon Forthon, eux aussi magistrats au Parlement.
LES MOINES FEUILLANTS
La terre de Meyney renoua avec ses origines religieuses lors du leg des parts de Pierre Forthon aux moines Feuillants en 1625 à la condition que les moines y donnent le culte. Ces derniers, conscients du haut potentiel du site, ignorent les conditions testamentaires et s’empressent de racheter le reste du domaine à Simon et s’endettent pour y en faire un domaine modèle qui deviendra très vite le premier revenu des pères Feuillants de Bordeaux.
Fins agronomes, ce sont eux qui développent, pendant plus de 150 ans, le travail de la vigne et l’outil de production. Eux encore qui, dès 1625 bâtissent la « maison du Meyney », dont la construction s’achève en 1662.
LES ARISTOCRATES :
LES LUETKENS,
LES BARONS DU SAULT ET
LES COMTES DE FUMEL
Jean-Jacques Luetkens acquit en 1791 Meyney et développa avec passion les infrastructures et le vignoble.
A son déces, sa femme, Louise, succède aux destinées du domaine et en incarne l’âme pendant plus de 40 ans.
Elle veilla à l’équilibre permanent entre les deux propriétés de la famille, La Tour Carnet et Meyney.
Les gendres - les Fumel et Du Sault – puis le fils Guy-Olivier du Sault ont, successivement, dirigé le domaine jusqu’à la quatrième génération. La Grande guerre a eu raison de leur détermination.
LES NÉGOCIANTS : LES CORDIER
En 1919, Désiré Cordier acquiert le Château MEYNEY, une propriété qu’il convoitait depuis de nombreuses années. Dans les années 20, Désiré Cordier - négociant réputé et propriétaire des châteaux Talbot et Gruaud-Larose - introduit par sélection massale le petit verdot, cépage alors délaissé à cause de sa maturité tardive.
Lequel confère à l’assemblage final des vins profonds et complexes.
Grâce à la distribution de Château Meyney tant en France qu’à l’international. La propriété acquiert une belle réputation.
une nouvelle ère
Depuis la reprise en main par le groupe Crédit Agricole, l’obsession est la qualité, adossée à une conception de l’exigence et un refus de céder aux facilités. Sous l’égide d’Anne Le Naour, des investissements conséquents ont été consentis pour permettre à ce célèbre cru de retrouver tout son éclat et de jouer de nouveau les premiers rôles sur la scène bordelaise. Efforts salués par la critique spécialisée qui, chaque année, attribue des notes superlatives aux vins de Meyney.